Le changement de variables peut aussi être opéré sur un composant non-linéaire ; ainsi par exemple, une charge étoile à puissance constante dont les équations usuelles sont
\begin{equation}
\begin{cases}
(V_A – V_N) \, I_A^* = s_A \\
(V_B – V_N) \, I_B^* = s_B \\
(V_C – V_N) \, I_C^* = s_C \\
I_A + I_B + I_C + I_N = 0
\end{cases}
\end{equation}
où le vecteur $s$ est constant, peut être caractérisée de façon équivalente par le système
\begin{equation}
\begin{cases}
(V_0 + V_i + V_d – V_N) \, (I_0^* + I_i^* + I_d^*) = s_A \\
(V_0 + a V_i + a^2 V_d – V_N) \, (I_0^* + a^2 I_i^* + a I_d^*) = s_B \\
(V_0 + a^2 V_i + a V_d – V_N) \, (I_0^* + a I_i^* + a^2 I_d^*) = s_C \\
3 I_0 + I_N = 0.
\end{cases}
\end{equation}
Lorsqu’on étudie les défauts, la question ne se pose généralement pas puisque les charges sont habituellement négligées~; il ne reste donc dans le circuit que des composants linéaires (source, transformateur, ligne, défaut).
Inversement, on peut s’intéresser à l’étude les réseaux généraux, sans défaut, comme nous le ferons dans le chapitre 7. Dans ce cas de figure, il est certainement pertinent de modéliser les charges à puissance constantes ; et peut-être d’autres éléments non-linéaires : les charges qui imposent le module de courant et son déphasage par rapport à la tension, les sources qui imposent le module de la tension et la puissance active injectée, les modèles de charge exponentiels…